J’ai souvent de très bons commentaires sur mes photos de détails, et ça depuis toujours. Pendant longtemps je me suis demandée pourquoi, ne comprenant pas ce qu’elles avaient de plus que mes autres photos.

J’ai pensé au départ que cela venait de ma technique photographique, de mon choix d’objectifs, ou ma profondeur de champ. Finalement avec du recul, je me rends compte que les gens qui me disent cela, remarquent ce qui m’obsède, ce qui guide mon regard quand j’arrive sur mon lieu de shooting.

Pour illustrer cet article, j’ai choisi quelques images de mon premier mariage de cette année.

Mua : Laure Baruch Paris / Lieu : Les Charmilles des Cordeliers / Bijoux : Dahlia noir

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Ma photographie ne fige pas l’instant, elle pousse au contraire à l’évasion, la réflexion et à la rêverie.

La lumière guide ma photographie

Elle amène du relief. C’est la première de mes obsessions. Je cherche la lumière naturelle et observe toujours la manière dont elle enveloppe la scène, les sujets, les textures et les couleurs. Je l’aime plutôt douce que franche, même si un rayon de soleil direct s’il est maitrisé peut amener aussi quelque chose d’interessant à ma photo. Blanche comme la lumière de lever du jour, car j’aime ce sentiment de renouveau, de naissance ou tout est encore à écrire.

Photographier la face cachée

Je sais qu’à travers mes images, je dirige votre regard vers ces petites choses que je suis la seule à voir, non pas le décor lui même, mais ce qui se cache derrière. Toutes ces émotions, ces histoires que les sujets racontent. Je me positionne volontairement comme la narratrice d’une certaine intimité.

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Le calme pousse à l’imagination

Je crois que ma troisième principale obsession est de choisir toujours le calme. Je déteste le désordre et l’agitation dans ma photo. Je pense que le silence et les émotions impassibles peuvent raconter autant sur les histoires qu’une énergie débordante. Je ne parle pas ici de mouvement, je parle de multiplication de sujets, de couleurs, d’interaction. Je ne suis pas partisante de noyer le regard, dans une foule d’information.

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Plus il y a de choses, plus l’oeuvre d’art est occupée, plus elle est mauvaise. Plus est moins. Moins est plus.
— Ad Reinhardt
 
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